14 juil. 2014

[Fr] Poupées russes ¤ [En] Matryoshka Dolls

Source
[Fr]

[En]

Une idée me trottait dans la tête depuis un moment, un sacré moment. Seulement, cela n’a jamais été qu’une fausse bonne idée, jusqu’à ce que… je trouve enfin le bon fil rouge !

Je ne suis pas très sûre de savoir ce que la rédaction de mon précédent post a déclenché, toujours est-il que je tenais le bon bout : il y aura une pseudo-suite à Rêve…

Rêve… fut construit sur deux poèmes, la pseudo-suite le sera sur Rêve…

En tout cas, c’était l’idée de base. Il s’avère que la suite de mots sera construite sur une citation de Rêve… ET une autre de Pesanteur.

An idea has been running through my mind for a while, quite a damn long while. Problem is, it never was but a wrong good idea until… I finally found the right underlying theme!

I’m not quite sure what the writing of my last blogpost triggered, the fact remains that I was on the right track: there will be a pseudo-sequel to Rêve…

Rêve… was built on two poems, the pseudo-sequel will be on Rêve…

It was the basic idea anyhow. It turns out the series of words will be built on a quote from Rêve… AND another from Pesanteur.

Rêve... 
Collection A Majuscule | BookStory

Cela vous fera peut-être penser à Edgar Allan Poe et à son fameux poème The Raven (1845) qui renvoie à un autre Lenore (1843).

Le poème Lenore est centré sur la possibilité pour le narrateur et sa fiancée mourante de se retrouver au paradis ; The Raven s’achève sur le narrateur demandant au corbeau s’il reverra Lenore au Paradis.

Les deux poèmes sont indissociables.

Maybe it will remind you of Edgar Allan Poe and of his infamous poem The Raven (1845) referring to another Lenore (1843).

The poem Lenore is focused on the possibility for the narrator to meet again his dying fiancée in Paradise; The Raven ends on the narrator asking the raven if he would see Lenore again in Paradise.

Both poems are indissociable.

The Raven (1858)
Illustration de John Tenniel (1820-1914)

Allusion très lointaine à Edgar Allan Poe à part, la nouvelle suite de mots en cours de rédaction, basée sur au moins une citation de Rêve… et Pesanteur, s’intitule Echo…

Il y a plusieurs raisons à cela, mais pas de bol pour vous, les deux évoquées juste au-dessus seront les seules à l’être.

Quite a remote reference  to Edgar Allan Poe aside, the new ‘onwriting’ series of words, based at least on one quote from Rêve… and from Pesanteur, is entitled Echo…

There are quite a few reasons to this, but though luck for you, the two evoked just before will be the only ones.

Portrait de Edgar Allan Poe (circa 1849)
Reproduction d'un daguerréotype ayant appartenu à Sarah Anna Lewis

Si je ne vous donnerais évidemment pas ni la fin – déjà rédigée – ni l’intrigue, sachez toutefois que la citation d’introduction sera un poème de Sappho, qui n’a strictement rien à voir avec les extraits de Charles Baudelaire et de Edgar Allan Poe sur lesquels je n’arrivai pas à me décider.

Though I obviously won’t give you the end – already written – nor the plot, you should know however that the introductive quote will be a poem by Sappho, which has absolutely nothing to do with the excerpts from Charles Baudelaire’s work and from Edgar Allan Poe’s work on which I couldn’t decide.

Sappho embrassant sa lyre
Peinture de Jules Elie Delaunay (1828-1891)

Par contre, tout comme Rêve…, Echo… aura une ambiance gothique néo-romantique, il y aura une métaphore filée liée à l’escrime (comme quoi, la petite balle jaune n’est pas la seule à piquer mon intérêt) et je vous laisse les six premières lignes de ma nouvelle suite de mots :

On the other hand, just like Rêve…, Echo… will have a neo-romantic Gothic atmosphere, there will be an extended metaphor linked to fencing (which shows that the small yellow ball isn’t my only interest) and I will leave you with the six first lines of my new series of words:

La Lune pour soleil.
Le Soleil pour lune.
Rythme circadien bouleversé.
Un cœur inerte pour une vie sans couleur, ni saveur.
Ou presque.
Vie teintée de grenat, au goût métallique.
The Moon for sun.
The Sun for moon.
Upside down circadian cycle.
An inert heart for a colourless and tasteless life.
Or nearly so.
A life tinged with garnet, a bleak life tasting of metal.




5 juil. 2014

[Fr] Mordue ¤ [En] Enthralled

Lágrimas de piedra - En el confin de recuerdos

[Fr]
[En]

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, mon dada, c’est la littérature gothique – victorienne ou contemporaine, peu importe.
Il y a un thème en particulier que j’adore – par-dessus tout, peut-être pas, mais que j’adore, ça oui !

Les vampires !

J’ai un tel faible pour ces créatures que j’y fais une allusion à peine voilée dans ma suite de mots Rêve…

Mais attention, pas n’importe quels vampires non plus !

Exit le vampire qui sort prendre le soleil en jouant les boules à facettes. Exit Meyer et la pudibonderie du vampire qui se refuse aussi à boire du sang humain !

Ame ou non, le vampire est un être sensuel, sexuel, envoûtant, mythique. Dracula, Lestat ou même Spike font rêver, Edouard Cullen pas vraiment.

Il y a une chose à ne pas oublier : le vampire est un mythe. Qui dit mythe, dit récit explicatif de phénomènes naturels mal compris.
Sauf erreur de ma part, il n’existe aucune maladie qui transforme la peau en diamant. Et quand bien même : une créature de la nuit qui se balade en plein soleil et brille de mille feux, c’est particulièrement ridicule.

For those who didn’t already know it, the Gothic literature is my hobbyhorse – victorian or contemporary, it doesn’t matter.
There is one particular theme that I love – above anything else, maybe not, but that I love, you bet!

Vampires!

I got such a crush for those creatures that I have made a barely thinly-veiled hint of it in my series of words Rêve…

But let’s be clear, not just any vampires either!

Out goes the vampire that sunbaths and plays disco ball. Out goes Meyer and out goes the prudishness of a vampire that refuses to feed off human blood!

Soul or not, vampires are sensual creatures – sexual, enthralling and mythical. Dracula, Lestat, even Spike are magnificent, Edward Cullen not so much.

Let’s not forget one thing: vampires are a myth. A myth means an explanatory tale of misunderstood natural phenomena.
Unless I’m mistaken, there is no such thing as illness altering skin into rock hard diamond. Regardless, a creature of the night that goes around under the sunlight and shines brightly is quite ridiculous.
Ma découverte du vampire s’est faite progressivement.

Fille de parents catho, ma toute première introduction à cette figure anti-catholique par excellence s’est faite en ’99 – chose surprenante – via la soirée familiale si l’en était à l’époque : la Trilogie du Samedi soir sur M6.
Vous l’aurez deviné, il s’agit de la série de Joss Whedon Buffy contre les Vampires.

Surprise dans un premier temps, puis retour à la réalité à la fin de la saison 4 quand ce qui était joliment implicite fut explicité et qu’il a été décrété que la série n’était plus sympa mais dégradante.
Bon !
Là, c’était clair : si j’avais envie d’aborder un certain sujet (l’homosexualité), cette soudaine censure m’avait déjà donné toutes les réponses.

The finding out of the vampire was progressive.

Daughter of a Catholic family, my first introduction to this archetypal anti-catholic figure happened in ’99 – oddly enough – via the family evening moment if ever there was one at the time: the Trilogie du Samedi soir on M6 channel.
You guessed it, I’m talking about Joss Whedon’s tv series Buffy the Vampire Slayer.

Surprise at first, then reality check at the end of season 4 when what that has been nicely implicit became explicit and it has been decided that the series no longer was fun but degrading.
Right!
I was crystal clear then: if I felt like broaching one peculiar subject (homosexuality), this sudden censoring already gave me all the answers.



En ’01, après cette prise de contact hetzienne, ma prof de français – Madame Windenberger – m’introduisait au vampire (Le vampire et Les métamorphoses du vampire), au Parnasse et au Spleen – rien que ça – avec un seul recueil : j’ai nommé Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire.
Ceci étant dit, la rencontre fut furtive. A l’époque, un seul poème avait vraiment retenu mon attention : A une passante.

In ’01, after this Hertzian first contact, my French teacher – Mrs Windenberger – introduced me to vampire (The Vampire et The Metamorphoses of the Vampire), to  Parnassianism and to Spleen – no less – with one volume only: I call Les Fleurs du Mal by Charles Baudelaire.
This being said, the encounter was furtive. At the time, only one poem really caught my attention: To a Woman Passing-by.

Mon engouement pour les vampires n’est venu que bien plus tard, en ’07. Je lisais alors mes tous premiers romans en anglais – Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu et Dracula de Bram Stoker – et m’initiais à la littérature gothique.

Cependant, si j’ai dévoré la nouvelle, j’ai eu bien du mal à aller au bout du roman épistolaire. Le genre épistolaire m’a un peu rebutée, sûrement une des raisons pour lesquelles je n’ai toujours pas lu les Liaisons dangereuses de Pierre-Ambroise-François Choderlos de Laclos (que j’ai en version papier et numérique, c’est dire que si l’intention est bien là, la motivation pas tant que ça).

My keen interest in vampires only came later on, in ’07. I was reading my first English-written novels – Carmilla by Joseph Sheridan Le Fanu and Dracula by Bram Stoker – and was learning the basics of Gothic literature.

However, if I devoured the short-story, I found it quite difficult to read the epistolary novel entirely. The epistolary genre slightly put me off , certainly one of the reasons why I still didn’t read The Dangerous Liaisons by Pierre-Ambroise-François Choderlos de Laclos (which I got in both soft and hard copy, which in itself says quite clearly that the intention is here, the motivation just isn’t).

Gravure de Carmilla par David Henry Friston (1820-1906)
Curieusement, et pour en revenir au vampire, ce n’est qu’après avoir vu le Dracula de Francis Ford Coppola post-roman que je me suis mise à dévorer les films, séries, livres et mangas sur le sujet – et il y en a pléthore !

Curiously, to go back to vampire, it’s only after the post-novel viewing of Francis Ford Coppola’s Dracula that I took up devouring films, tv series, books and mangas on the subject – and there’s a plethora of it!

Affiche du Dracula de Francis Ford Coppola (1992)

Le vampire me fascine – créature de la nuit, dangereuse, sensuelle au possible. Un ange de la Mort qui fait couler beaucoup d’encre, de larmes et de sang.

Mordue depuis ma lecture de Carmilla, j’ai envie d’écrire une suite de mots sur ce mythe. Une suite de mots qui explorerait une nouvelle facette, une vision nouvelle de son origine, tout en gardant l’essentiel du mythe.

Je ne compte plus les brouillons, les feuilles noircies, raturées, chiffonnées ou les cheveux arrachés de frustration à cause d’une idée branlante complètement farfelue !

Mais, mais, mais – parce que oui, il y a un mais – il serait bien possible que ce temps de frustration prenne fin incessamment sous peu avec la rédaction de ma pseudo-suite de Rêve…

Affaire à suivre donc !

The vampire figure intrigues me – creature of the night, dangerous, sensual if anything. A Death’s angel that has been the source of numerous works in ink, tears and blood.

Enthralled since my reading of Carmilla, I felt like writing a series of words on this myth. A series of words that would explore a new aspect, a new vision of its origin, and at the same time maintain the basics of it.

I have lost count of drafts, of leaves darkened with notes and crossing-outs or creased or of hair torn out out of frustration because of a completely hare-brained shaky idea!

But, but, but – because yes, there is a but – it might be possible that this time of frustration will shortly reach its end with the writing of the pseudo-sequel of my series of words Rêve…

Wait and see then!

Ne manquez pas la sortie cet automne du dernier film de Gary Shore librement inspiré du roman de Bram Stoker : Dracula Untold

Watch out for the upcoming release this autumn of the latest Gary Shore movie freely based on Bram Stoker’s novel: Dracula Untold