15 juil. 2013

[Fr] A l'origine du rêve il y eut...

... a poem.

Puis une réponse.
Un autre poème. Ecrit lui aussi en anglais (voir Extrait N°3 ¤ Les deux poèmes)
Il y a des histoires dans la vie qui ne peuvent exister. C'est comme ça. Celle que je voulais vivre en faisait partie. Faut faire avec et tourner la page.

Etre amoureuse d'une personne qui en aime une autre et ne vous voit que comme une amie, c'est une situation que je ne souhaite à personne.
Le pire dans tout ça ? 
Les choses étaient établies dès le début, aucune ambiguïté de sa part.
Seulement voilà, le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point. Dixit un certain Blaise Pascal.

Blaise Pascal (1785)
par Augustin Pajou - sculpteur français

Rêve... est née d'une idée bien établie : ne pas voir ces deux poèmes détruits pour cet Autre, ne pas être la seule à en conserver une trace. Alors j'ai voulu écrire une suite de mots qui les incorporerait. Mais je ne voulais pas non plus que cela soit une lamentation.
Bien au contraire !
Je voulais qu'elle soit perçue comme une ultime déclaration.

L'idée de clore "une histoire qui n'a pas commencé un jour d'été" par une suite de mots me paraissait alors plutôt chouette... en plus d'être le parfait exutoire. 

Quoi de mieux qu'un rêve pour donner corps à cette suite de mots ?
Dans un rêve tout est possible !
Tant qu'à faire.
Seulement, la première version ne me plaisait pas plus que ça. Pas du tout, même. Trop classique, trop simple. En somme, pas assez travaillée !

Il m'a fallu 9 mois pour obtenir ce résultat.
9 mois pendant lesquels j'ai écrit, raturé, re-écrit des passages entiers, voire même des parties entières.
Encore et encore.
9 mois pendant lesquels j'ai repoussé l'écriture ou hésité à écrire certains passages.

Au-delà d'être un exutoire, l'écriture de cette suite de mots a permis d'exorciser cette "[non-histoire] qui s'est achevée un jour d'hiver". Que ce soit une suite de mots comme Rêve... où les deux poèmes sont déjà existants à l'occasion de la rédaction de l'histoire; ou que ce soit un texte inventé de A à Z comme la plupart de mes écrits, il est parfois compliqué de s'impliquer à fond pour l'écriture d'un passage ou de s'en détacher.

Dans la dernière version, j'ai voulu assimiler la réalité du récit au rêve pour aboutir à un épilogue aux deux dénouements possibles. Relativement tôt dans la suite de mots, le personnage principal ne sait plus s'il rêve ou s'il est éveillé. Il doute (comme le lecteur... tout du moins, je l'espère, sinon j'aurai manqué mon objectif). Certains détails le persuadent tantôt qu'il est éveillé, tantôt qu'il rêve.

Avec ce jeu du rêve et de la réalité au sein du récit, entre rêve de la réalité et réalité du rêve, vous comprendrez sûrement mieux pourquoi Oxymoron fait partie de mon pseudo...

Pour la petite anecdote et satisfaire votre éventuelle curiosité sur le sujet : oui, l'intéressé a lue ma suite de mots : non, cela n'a strictement rien changé et heureusement !!! Sinon tout le travail entrepris pour tourner la page n'aurait servi à rien ! Je suis maso, mais tout de même !!!


Citation d'introduction :
La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve
Et vous aurez vécu si vous avez aimé.
[Alfred de Musset]


C'était l'histoire derrière l'écriture de >> Rêve... ! <<

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